Le trouble affectif saisonnier: Quand la lumière nous manque
À l’approche de l’automne, plusieurs personnes ressentent une baisse d’énergie, un moral en dents de scie ou un besoin accru de sommeil. Dans certains cas, ces symptômes sont liés au trouble affectif saisonnier (TAS), une forme de dépression qui revient chaque année, souvent entre l’automne et l’hiver.
Un phénomène courant au Québec
Avec l’automne qui s’installe et les journées qui raccourcissent, plusieurs ressentent déjà les premiers effets du manque de lumière. Au Québec, où les hivers sont longs et les périodes d’ensoleillement limitées, le trouble affectif saisonnier (TAS) est particulièrement fréquent. On estime qu’environ 15% des Canadiens en sont touchés à divers degrés. Fatigue persistante, baisse d’énergie, perte d’intérêt pour les activités habituelles, changements dans le sommeil ou l’appétit, difficulté à se concentrer… ces symptômes peuvent s’intensifier à mesure que la luminosité diminue.
Pourquoi cela se produit-il?
Le manque de lumière naturelle perturbe nos rythmes circadiens, ces cycles internes qui régulent le sommeil, l’énergie et l’humeur. Cette diminution de luminosité influence aussi la production de sérotonine, un neurotransmetteur essentiel à notre bien-être émotionnel.
Des stratégies simples pour se sentir mieux
Bonne nouvelle : il existe plusieurs façons d’atténuer les effets du TAS.
- S’exposer à la lumière naturelle le plus possible, même par temps nuageux.
- Bouger régulièrement, surtout à l’extérieur. L’exercice stimule la production de sérotonine et d’endorphines.
- Prendre un supplément de vitamine D, souvent recommandé durant les mois d’hiver.
- Planifier des activités sociales, pour contrer l’isolement.
La luminothérapie : une solution efficace
La luminothérapie est une méthode non médicamenteuse reconnue pour traiter le trouble affectif saisonnier. Elle consiste à s’exposer chaque jour, pendant environ 30 à 60 minutes, à une lumière artificielle spécifique imitant celle du soleil.
Contrairement à une ampoule ordinaire ou à une séance de bronzage, ces lampes sont conçues pour réguler les rythmes biologiques et stimuler la production des hormones du bonheur.
Message de Dre LeBlanc
Chaque automne, je vois plusieurs patients se sentir « moins eux-mêmes » sans vraiment comprendre pourquoi. Le TAS est réel, mais il se traite très bien.
Écoutez-vous, prenez soin de vous, et n’hésitez pas à consulter avant que la grisaille ne s’installe trop profondément.
